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La boîte à m'Alix
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Café Society, une superbe virée dans l’Amérique des années 1930

Café Society, une superbe virée dans l’Amérique des années 1930

(affiche officielle du film)

(affiche officielle du film)

Si vous ne savez pas quoi faire un soir, avec votre conjoint, entre amis ou tout seul, c’est qu’une petite séance de cinéma s’impose. Ce mois-ci, après le festival de Cannes, ce ne sont pas les choix qui manquent à l’affiche de vos cinémas de quartier. C’est sur le dernier Woody Allen, Café Society, que nous avons jeté notre dévolu samedi dernier, mon petit-ami et moi.

Dans les années 1930, Bobby Dorfman (incarné par Jesse Eisenberg), un jeune new-yorkais ambitieux et maladroit, part à Hollywood pour faire carrière au côté de son oncle (Steve Carell), agent pour stars de cinéma. Il tombe amoureux de sa secrétaire Vonnie (Kristen Stewart). S’en suit toute une romance qui mène le protagoniste dans le cercle très fermée de la haute société américaine, la Café Society.

Aller voir un nouveau Woody Allen me fait très souvent l’effet de me rendre à un rendez-vous avec un vieil ami. Il a toujours ces petites manies, ce charme, ce je-ne-sais-quoi qu’on adore et qui ne changera jamais. Et malgré tout, peu importe à quel point on le connaît, il arrive encore et toujours à nous surprendre. Café Society donne un peu cette impression. On retrouve les traits particuliers des films de Woody Allen, ses bons dialogues, son humour, la musique jazz qu’il apprécie tant, sa légère fascination pour les relations extra-conjugales. Tout en restant représentatif du style du réalisateur, le film innove au niveau technique. En effet, c’est le premier qu’Allen tourne en numérique et avec un système de son moderne. Je ne suis pas tellement experte en la matière et je ne voudrai pas faire d’erreur en parlant de choses que je ne connais pas. Pour de plus amples précisions sur la partie technique, je vous conseille le Vlog de Durendal (https://www.youtube.com/watch?v=atO4fpoSkXY&list=PLlyH1UkI-UbOGV9PN28X38qw4fGwVNK94&index=10)sur le sujet.

En tout cas, inutile d’être très calé dans le domaine des techniques cinématographiques pour remarquer à quel point les splendides jeux de lumière et le choix des types de plan mettent en valeur le récit ainsi que le jeu des acteurs. Jesse Eisenberg, nouveau favori de monsieur Allen, conserve un jeu très proche de celui du réalisateur tout en y apportant une certaine délicatesse, une finesse qui sied tout à fait au personnage. En ce qui concerne Kristen Stewart, c’est une très agréable surprise. On part trop souvent du principe (moi la première) que Kristen Stewart est une actrice de film pour pré pubère, avec un jeu adapté au genre. Mais force est de constater que, lorsqu’elle joue dans de très bons films, c’est une très bonne actrice. Elle a parfaitement su adapter son jeu à l’évolution du personnage tout au long de l’intrigue, ce qui est d’autant plus agréable quand on a la possibilité de voir le film en VO puisque l’intonation ajoute évidemment beaucoup à l’interprétation d’un rôle. Steve Carell, quant à lui, incarne à la perfection l’homme d’affaire surbooké et dynamique en plein démon de midi.

On peut dire aujourd’hui sans être offensant que Woody Allen est maintenant bien loin de ses débuts (51 ans de cinéma). Pourtant, il n’est pas de ceux qui s'encroûtent dans une technique, qui ont du mal à se renouveler. Il n’a rien perdu de sa malice ni de son énergie et continue de nous entraîner avec ses machines à remonter le temps à une époque peut-être pas si éloignée de la nôtre.